Le Bayern Munich a lancé sa saison de la meilleure des manières avec un premier trophée acquis avec autorité face à Leipzig. Le vainqueur de la Bundesliga n’a fait qu’une bouchée du vainqueur de la Coupe d’Allemagne en première période, et le Bayern a déjà assis une autorité sur le plan national qu’il faudra confirmer.
Il n’y aura jamais eu de suspens quant à la finalité de ce premier match officiel, si ce n’est quelques minutes seulement en fin de rencontre, et de cette première affiche avec un trophée en ligne de mire. Le Bayern Munich était ultra favori de cette rencontre et a immédiatement mis les bons ingrédients pour étouffer son adversaire de Leipzig. Dès les premières minutes du match, le FCB s’est positionné très haut sur le terrain face à un adversaire qui a totalement accepté cette domination, par erreur malheureusement. Tout, dans le schéma tactique ou les profils alignés, pouvait laisser présager une déroute pour le RB Leipzig et ce fut le cas, constamment. Le Bayern s’est créé quasiment toutes les occasions, a monopolisé le ballon, et a montré un visage bien plus cohérent que cela n’a pu être le cas par le passé.
Face à une équipe sans aucun attaquant sur le terrain, le Bayern a de son côté mis ses armes en avant avec un schéma audacieux et payant puisque l’asphyxie a été totale. Lorsque le schéma tactique du Bayern est aussi clair, plus précis qu’il n’a pu l’être, les individualités ressortent immédiatement et que ce soit Upamecano, Kimmich, Musiala, Gnabry, Mané, ou même Pavard, tous ont trouvé un rendement et un contenu très intéressant. C’est le jeune Musiala qui a dynamité l’adversaire en premier avec des prises de balle exclusivement vers l’avant et d’une justesse remarquable. C’est d’ailleurs Musiala qui ouvre le score à la suite d’un corner et qui a permis son équipe d’assoir une domination quasi-totale. C’est ensuite Sadio Mané qui a doublé la mise à la réception d’un caviar parfait de Serge Gnabry. Un premier but pour son premier match, mais surtout le premier d’une longue série pour Mané sous les couleurs du Bayern Munich.
Au-delà de la réussite face au but, et de l’organisation tactique beaucoup plus cohérente, c’est dans sa capacité à maitriser le match et le jeu par la possession que le Bayern a matérialisé son bon match du soir. Comme sur le premier but où il amène une solution dans son couloir droit et le corner du but, Benjamin Pavard ne s’est pas arrêté de proposer très haut sur le terrain et a été récompensé par le troisième but de son équipe. 3-0 à la pause, le suspense n’existait plus et le Bayern pouvait déjà célébrer un trophée.
Chose incroyable dans le foot, Leipzig fait entrer un attaquant et marque
Mis à mal dans son idée de proposer une équipe de football sans aucun attaquant, sans aucune possibilité de marquer un but ce qui est problématique, vous en conviendrez dans le football, le RB Leipzig a décidé de faire entrer son numéro 9 avec André Silva en deuxième période. En 45 minutes jeu Leipzig n’a pas marqué une fois mais trois fois, et a d’ailleurs presque remonté son retard face à une équipe de Munich qui s’est reposée sur ses acquis de la première période. André Silva a d’abord touché la barre, avant d’être décisif sur deux des trois buts de son équipe qui n’était pas loin du graal à 4-3.
Le Bayern a remporté la première période 3-0 mais a perdu la seconde période 3-2 et c’est ici une piste de réflexion pour Julian Nagelsmann. L’essentiel est bien présent, et au terme d’un match très spectaculaire c’est le Bayern qui rentre en Bavière avec le trophée, et qui peut avancer sereinement dans sa saison. Mané a inscrit son deuxième but en seconde période, Sané a fait une entrée particulièrement réussi avec le dernier but de son équipe, et globalement les satisfactions sont nombreuses. Sans cette volonté de contrôler le match le Bayern aurait certainement perdu ce titre, et le board bavarois aurait déjà perdu patience.
Ce trophée acquis permet d’avancer avec les ingrédients aperçus ce samedi soir, une équipe collective qui a la volonté d’imposer son jeu, et des individualités mises en avant. Tout le monde a dû se régaler, malgré la frayeur de la deuxième période mais l’emprise qu’a mis le Bayern sur ce match ne pouvait pas vaciller pour un bon choix adverse. Le score reflète le contenu total de cette rencontre, et Munich s’avance encore en ogre national. La capitale du football allemand, qui doit maintenant imposer une supériorité en Europe. C’est ici une autre histoire.
Emmanuel Trumer