Benfica recevait le club du Dynamo Kiev à Lisbonne pour confirmer la victoire du match aller et composter définitivement le billet de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Le match aller n’avait pas présenté un obstacle compliqué pour l’équipe de Roger Schmidt, et le match retour a été encore mieux géré à domicile.
La confrontation entre le Dynamo Kiev et Benfica n’aura jamais permis d’apercevoir un quelconque suspens et même si les hommes de Roger Schmidt devaient rester prudents après la victoire du match aller sur le score de 2-0, la domination était telle que l’issue de cette rencontre ne faisait guère de doute. Il n’aura fallu qu’une mi-temps à Benfica lors du match de la semaine dernière pour s’imposer 2-0, et il n’aura fallu également qu’une mi-temps ce mardi soir pour prendre un large avantage. Malgré les deux buts d’avance au coup d’envoi, les Lisboètes ne se sont jamais contentés de leur avance pour s’assurer une confrontation retour aussi tranquille que le match aller.
Avec la volonté de maitriser le match, de s’assurer une maitrise par la possession du ballon (60% après 45 minutes hier soir), Benfica a très rapidement asphyxié une équipe de Kiev qui n’est jamais parvenue à sortir de sa moitié de terrain. Délicat de critiquer une équipe ukrainienne qui vient seulement de reprendre son championnat dans des conditions très compliquées et dans le contexte que tout le monde connait avec une guerre qui empêche forcément le football d’être la priorité.
Le Dynamo a constamment subi le jeu face à Benfica, regroupé dans sa moitié de terrain face à une équipe portugaise qui adore ce contexte de match depuis l’arrivée de Roger Schmidt. L’entraineur imprime une philosophie audacieuse sur ses joueurs, avec la volonté de faire mal offensivement même lorsque les espaces laissés par l’adversaire sont réduits. Que ce soit dans le schéma tactique, dans la manière de manœuvrer le ballon en utilisant toute la largeur du terrain et en trouvant les bonnes idées pour combiner techniquement, Benfica est une équipe redoutable face à des adversaires qui cherchent à fermer le jeu. La volonté du Dynamo de tenir défensivement pour tenter de profiter de quelques contres aurait pu fonctionner si le SLB ne voulait pas du ballon pour créer, mais ce ne fut pas le cas et cela était prévisible.
Benfica, une équipe redoutable
Même si l’équipe de Roger Schmidt ne dispose pas de « star », de joueur qui sortirait grandement du lot et autour de qui le jeu tournerait, c’est un collectif qui semble parfaitement huilé et qui avance dans une direction commune. Il existe tout de même de très belles individualités avec la recrue Enzo Fernandez, omniprésent au milieu de terrain, ou l’ailier droit David Neres très virevoltant et redoutable dans le dribble. Benfica a ouvert le score après 26 minutes de jeu grâce à Otamendi, puis a continué de dérouler tout au long de la première période pour creuser un écart conséquent.
Rafa Silva a profité d’une erreur de la défense adverse pour convertir le deuxième but de son équipe, puis David Neres a marqué le troisième d’une très belle frappe du pied gauche dans le petit filet opposé. Avec ce score de 3-0 à la pause, le SLB avait déjà plié le sort de cette rencontre et la deuxième période s’est avérée totalement anecdotique. Moins de volonté de créer offensivement, moins de volonté de marquer, mais toujours avec le ballon pour ne pas s’infliger de frayeur inutile et surtout assez improbable. En menant 3-0 Benfica possédait une avance de cinq buts en cumulé et cela suffisait largement au bonheur du Stade de la Luz, de ses supporters, et de ses joueurs.
Avec onze victoires en onze matches cette saison, six en compétitions officielles, Benfica est une équipe imbattable sur ce début de saison et même s’il faudra attendre quelques semaines encore pour jauger les réelles ambitions de ce groupe, les supporters peuvent logiquement espérer le retour des trophées à la maison. Peut-être pas en Ligue des Champions, une compétition que le club lisboète n’envisage pas de gagner, mais dans les compétitions nationales en tout cas. Concernant la LDC, c’est le chapeau 3 qui attend Benfica, et donc un tirage certainement compliqué en perspective. Mais il y a une autre donnée à prendre en compte : Benfica est une équipe redoutable et à éviter dans ce chapeau 3.
Emmanuel Trumer