Les deux leaders du championnat de France étaient en piste ce samedi pour le compte de la 7e journée de Ligue 1 et pour récupérer le fauteuil de leader après la victoire de Lens face à Troyes. Le PSG recevait Brest tandis que l’OM recevait Lille et les deux clubs du haut de tableau se sont imposés pour continuer leur tête à tête qui n’en finit plus.
Intercalée entre deux rencontres de Ligue des Champions, cette septième journée de Ligue 1 présentait des risques pour le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille mais aucune des deux équipes n’a flanché. Peu remaniée, l’équipe du PSG s’est d’abord imposée face à Brest au Parc des Princes au terme d’un match très peu abouti dans le contenu. Les trois points obtenus constituent globalement la seule satisfaction pour Christophe Galtier et ses joueurs après une deuxième période totalement ratée.
Paris a ouvert le score assez rapidement grâce à un Neymar toujours aussi insaisissable pour ses adversaires, et auteur d’un enchainement de grande classe. Sur une toute aussi belle passe décisive de Lionel Messi, Neymar a contrôlé le ballon du pied droit avant d’enchainer avec une frappe croisée du pied gauche, et Paris se dirigeait alors tranquillement vers une nouvelle victoire. Tout du moins c’est ce que l’on pensait à ce moment-là du match. Paris a enchainé quelques situations de but en première période, mais s’est complètement éteint à la pause.
En réalité ce n’est pas la première fois que le PSG montre un visage bien plus inquiétant lors du second acte, ou par séquences, mais face à Brest ce samedi cette période a duré 45 minutes. Quel a été le discours de l’entraineur parisien à la pause ? Quel ont été ses consignes face à la Juventus, déjà, puisque son équipe avait également reculé pour laisser le ballon à son adversaire. Une constante négative qu’il faut rapidement régler puisque le PSG n’est absolument pas crée pour ce contexte tactique. Avec des joueurs à l’aise en phase de possession, avec des joueurs qui préfèrent évoluer dans la moitié de terrain adverse plutôt que la leur, cette approche de Galtier est néfaste et il aura fallu un arrêt sur penalty de Donnarumma pour conserver un 1-0 peu flatteur.
Marseille a surclassé Lille
Malgré un score qui pourrait laisser penser à un match extrêmement serré jusqu’au bout, c’est en réalité une opposition qui aura duré 45 minutes entre l’OM et le LOSC. La première période a été indécise, équilibrée, et le score de 1-1 après le premier acte reflète le contenu des deux équipes. L’OM a très largement haussé le niveau en deuxième période, avec une domination quasi-totale dans le jeu, et a surtout montré des ingrédients différents pour y parvenir.
Alors que Marseille a refusé le jeu en première période, tandis que cette équipe s’est contenté d’attendre des espaces pour évoluer en contre, l’OM a montré lors de la deuxième période que c’était une équipe qui avait les qualités et qui se devait de créer le jeu dans la moitié de terrain adverse avec ballon. Plus haut sur le terrain l’équipe de Tudor s’est procurée quatre occasions franches et le but inscrit par Gigot pour le 2-1 est venu récompenser une maitrise qui n’avait pas été aperçue en première période. Marseille avait concédé l’ouverture du score très tôt et avait égalisé sur son unique situation dans la surface de réparation adverse grâce à une récupération et une projection très rapide vers l’avant en contre.
La sortie de Balerdi juste après l’égalisation a permis d’équilibrer encore davantage les débats, et la suite aura été à sens unique. Visiblement pas satisfaite du point obtenu à la mi-temps, l’équipe phocéenne est revenue avec des intentions bien plus intéressantes et la victoire acquise en deuxième période reflète la capacité de cette équipe à faire le jeu, à le maitriser, quand elle le décide. Ce devrait certainement être le cas de manière plus constante, mais cela suffit pour le moment à suivre le rythme du Paris Saint-Germain et pour conserver la deuxième place du Championnat de France. Seulement derrière à la différence de buts, l’OM réalise un début de saison presque parfait et il reste désormais à entrer dans la Ligue des Champions mardi pour valider ce parcours national. Paris et Marseille ne se lâchent plus, et cela permet de pousser chacune des deux équipes à un niveau d’exigence intéressant. Pour Lille, qui a oublié toutes ses certitudes ce samedi soir au Vélodrome (avec un changement de schéma notamment), la route est encore longue pour faire partie des équipes européennes.
Emmanuel Trumer