La course au maintien va animer la 38e et dernière journée de Ligue 1 ce vendredi soir, avec trois équipes encore en lutte pour leur survie dans l’élite, Dijon, Caen, et Amiens. Pour Monaco également ce dernier match n’est pas anodin mais il faudrait un improbable retournement de situation pour que Jardim et ses joueurs se retrouvent barragistes, grâce à une différence de buts très favorable.
Amiens – Guingamp
Amiens pensait pouvoir obtenir son maintien plus tôt mais il y aura eu trop de circonstances négatives pour connaitre une fin de saison sereine. La série en cours de neuf matches sans victoire pour les Picards reflète une fébrilité que l’entraîneur Christophe Pélissier espère bien voir disparaître ce soir avec un effectif au complet. Pour cette finale, il pourra compter sur Moussa Konaté à la pointe de l’attaque aux côtés de Serhou Guirassy et à l’expérience d’Alexis Blin notamment au milieu avec Thomas Monconduit. Blin a déjà joué ce genre de match couperet avec Toulouse et en est sorti vainqueur. S’il fallait juger Amiens sur l’ensemble de la saison ce serait plutôt une réussite avec un si petit budget, et une équipe qui a un moment évolué avec Eddy Gnahoré, son milieu de terrain, en pointe.
Pelissier et ses joueurs ont déjà eu une belle opportunité chez un Monaco malade la semaine dernière, mais cette finale à l’extérieur a tourné à l’avantage des Monégasques et les Picards comptent bien inverser la tendance ce vendredi soir. 17e, Avec deux points d’avance sur le barragiste caennais, un nul pourrait suffire en cas de contre-performance caennaise face à Bordeaux mais Pélissier ne veut pas en entendre parler : « Il n’y a pas de calcul à faire. Demain (vendredi), il faut gagner. Il faut tout donner, il n’y a pas d’autre alternative. » Surtout face à un Guingamp déjà condamné et dont ce match sera la dernière représentation en Ligue 1. Ce n’est pas pour autant que l’équipe bretonne est en vacances, preuve en est le match nul acquis à Nîmes (2-2) le week-end dernier, mais cela ressemble tout de même au contexte idéal afin de s’assurer une nouvelle saison en Ligue 1.
Caen – Bordeaux
Avant de disputer son dernier match de la saison, il est probable que Rolland Courbis et Fabien Mercadal signeraient pour ne pas le disputer et ainsi s’assurer une place de barragiste face à Troyes ou Lens. L’état du SMC s’est considérablement amélioré certes, son secteur défensif en particulier, mais Caen peut également tout perdre à l’issue de cette 38ejournée de Ligue 1. Dijon est à 2 points derrière et n’est pas encore condamné avec la réception de Toulouse. Honnêtement je ne suis pas plus inquiet que cela pour l’équipe du duo Courbis-Mercadal puisque je ne les vois pas flancher à domicile et s’incliner face à un Bordeaux déjà en vacances et sur une inquiétante série de six défaites consécutives. C’est certain, il faudra attendre le mercato estival et la saison prochaine pour juger le nouveau Bordeaux, mais le visage affiché n’est pas bon alors que le discours se veut conquérant.
A Caen d’en profiter ce soir, avec une victoire pour espérer doubler Amiens, et au pire pour conserver sa place de barragiste. Il restera alors un match aller-retour à disputer face au vainqueur de la rencontre Troyes-Lens (disputée ce vendredi soir également) pour espérer venir à bout d’une saison complètement ratée dans l’ensemble mais avec une réaction au bon moment.
Dijon – Toulouse
L’équipe d’Antoine Kombouaré est celle qui est le plus en danger avant l’issue finale de cette saison de Ligue 1. Le week-end dernier, Dijon a encaissé un cinglant 4-0 au Parc des Princes et sa différence de buts en a pris un coup par la même occasion. C’est désormais vers un petit miracle que soit se tourner le DFCO pour ne pas atterrir en Ligue 2 la saison prochaine. Il faut battre Toulouse à domicile, ce qui est à priori abordable, mais surtout espérer que Caen s’incline contre Bordeaux. Même si rien n’est encore terminé et qu’il serait aberrant pour Kombouaré et ses joueurs de ne pas disputer cette rencontre comme une véritable finale, l’avenir de Dijon se joue également ailleurs et ce n’est pas la meilleure manière d’aborder un ultime rendez-vous ultra décisif.
Le changement opéré par la direction du DFCO à l’hiver dernier, avec le remplacement de Dall’Oglio pour Kombouaré n’aura semble-t-il jamais porté ses fruits, et la rigueur défensive que devait apporter ce dernier n’est jamais apparue significativement. Le dernier espoir réside peut-être dans le fait de recevoir une équipe toulousaine désormais maintenue et qui constitue au moins une raison d’aborder ce rendez-vous correctement. Autrement, de toute façon, Dijon ne mériterait pas sa place en Ligue 1.
Emmanuel Trumer