Marseille se devait de lancer de la plus belle des manières la saison de son équipe face à Reims, mais s’est logiquement incliné au terme d’un match très peu maitrisé. Inquiétant parfois, impuissant tout au long de la rencontre, l’OM tombe d’entrée à domicile et le renouveau voulu par André Villas-Boas devra attendre. Il y a du boulot pour le nouveau technicien marseillais.
Le Vélodrome était prêt, la pelouse était en bon état, et malgré la chaleur qui régnait sur la cité phocéenne ce samedi après-midi, tout était réuni pour assister à des débuts réussis pour AVB et son équipe. L’équipe alignée par l’entraîneur de l’OM est plutôt logique sur le papier, puisque Valère Germain est aligné en pointe de l’attaque, surtout par manque de solution et dans l’attente de la remise en forme de Dario Benedetto. Dimitri Payet est lui exilé sur le côté gauche de l’attaque quand Nemanja Radonjic doit pallier l’absence de Thauvin dans le couloir droit. Au milieu de terrain Gustavo, Sanson et Strootman sont chargés d’animer le jeu et derrière Kamara et Caleta-Car forment la charnière centrale.
Les problèmes de cette équipe sont déjà identifiés, mais AVB n’a pas d’autre solution que de se lancer tout de même avec ce schéma en prenant en compte son effectif actuel. En face, David Guion aligne aussi une équipe attendue avec Rémi Oudin titulaire et la paire Abdelhamid-Disasi en charnière centrale. Avec Hassane Kamara et Thomas Foket comme latéraux, c’est d’ailleurs l’une des nouvelles grandes satisfactions du Stade de Reims.
La première mi-temps est un copié collé de ce que l’on a pu voir la saison dernière de la part des Rémois, très solides en défense, et laissant très peu d’espace à un Valère Germain qui a eu beaucoup de mal à exister, seul devant. Ce sont d’ailleurs les hommes de David Guion qui se créent les plus grosses situations tout au long de la première période avec Boulaye Dia en pointe et Moussa Doumbia dans le couloir gauche notamment. Steve Mandanda doit s’employer deux fois pour empêcher son équipe de sombrer dès la première période, mais le portier de l’OM n’aura fait que retarder l’échéance. A force de manquer d’armes offensives, de s’exposer aussi en début de seconde période puis en fin de match, Marseille a coulé face à Reims à domicile.
Reims, le coup parfait d’entrée
Avant la rencontre je suis persuadé que David Guion aurait signé pour un match nul mais l’analyse de la rencontre du technicien a été une nouvelle fois très bonne. Sans paniquer, alors même que ses joueurs auraient pu penser avoir loupé le coche en première période, son équipe a pris confiance sur les contres et a profité des espaces laissés par un OM inoffensif pour faire gronder le Vélodrome. Boulaye Dia d’abord récompensé après une percée en contre et une finition remarquable devant Mandanda (1-0, 58e), puis en toute fin de match alors que l’OM poussait pour égaliser par l’intermédiaire de Suk, entré en jeu un peu plus tôt (2-0, 90e).
L’OM pourra certainement regretter la frappe de Kevin Strootman sur la barre transversale à l’entame de la seconde période, les absences aussi, mais cette équipe ne méritait de toute façon rien de mieux ce samedi après-midi face à Reims. Reste à espérer que Dario Benedetto puisse s’intégrer rapidement, impossible de le juger sur ces vingt minutes de jeu, et que Thauvin réintègre rapidement le groupe. Sans ça, Marseille risque de vivre une saison au moins aussi compliquée. C’est dire l’urgence.
Emmanuel Trumer