Deux rencontres au programme de la 2e journée de Ligue Europa pour les clubs français et deux déceptions puisqu’aucun n’est parvenu à l’emporter ce jeudi. Rennes a longtemps cru tenir un petit exploit à Rome face à la Lazio mais a finalement dû s’incliner, tandis que Saint-Etienne a concédé un match à nul à domicile face à Wolfsburg. Rien de brillant et même si les espoirs de qualifications ne sont pas encore enterrés il va désormais falloir des parcours sans faute ou presque.
Lazio Rome – Rennes : 2-1
Un résultat qui ne reflète pas forcément la physionomie de cette rencontre mais qui aura eu le mérite de révéler à nouveau le grand talent du milieu de terrain de la Lazio Sergej Milinkovic Savic. Avant son entrée décisive en seconde période, l’équipe de Julien Stéphan a longtemps tenu tête à cette équipe romaine, sans complexe, et avec un Eduardo Camavinga très précieux au milieu de terrain. La première période s’est soldée sans but et n’a pas été des plus folles mais dans un contexte sportif plutôt délicat actuellement pour les Rennais le fait de pouvoir faire jeu égal avec cette équipe laziale même diminuée était déjà une première réussite. Lorsque Jérémy Morel a ouvert le score au retour des vestiaires, Julien Stéphan et ses joueurs pensaient certainement faire le gros coup en ramenant trois points qui ne pouvaient leur échapper à la vue des 55 premières minutes. C’était sans compter sur le titulaire habituel de Simone Inzaghi, le serbe Sergej Milinkovic Savic, auteur d’un but et d’une passe décisive en seconde période.
Deux gestes de classe qui condamnent Rennes à une première défaite dans ce groupe mais surtout à un avenir plutôt sombre puisque les Bretons avaient concédé un match nul à domicile face au Celtic en ouverture. Il faudra désormais très certainement deux victoires face aux roumains de Cluj pour espérer franchir la phase de groupes une nouvelle fois, et il faudra également bien gérer les confrontations retour à Glasgow et à domicile face à la Lazio. Un programme chargé pour un groupe qui ne semble pas encore en pleine possession de ses moyens, et surtout encore trop limité offensivement. L’intégration de Raphinha est timide, tout comme celle de Flavien Tait et la vente d’Ismaila Sarr a logiquement perturbé le schéma offensif des Rennais. Julien Stéphan doit désormais trouver des solutions rapidement, le parcours breton ne doit plus connaitre d’embuches.
Saint-Etienne – Wolfsburg : 1-1
La donne était à peu près équivalente pour Saint-Etienne et pour Rennes puisqu’ après une déception lors du premier match et une défaite face au club belge de La Gantoise, les Verts se devaient de l’emporter à domicile face à Wolfsburg. Mission ratée et cette confrontation européenne face aux Allemands restera comme la dernière sur le banc stéphanois pour Ghislain Printant puisque l’entraîneur français a été démis de ses fonctions ce vendredi. Délicat donc dans ce contexte de taper sur un coach qui n’a plus son travail, et surtout inutile puisque c’est désormais Claude Puel qui est chargé de redonner vie à cette équipe stéphanoise. Face à Wolfsburg, Printant et sa troupe ont montré à nouveau toutes les limites d’un groupe bâti pour disputer la Coupe d’Europe et les places européennes et désormais dans une situation délicate. Hormis Denis Bouanga et Arnaud Nordin les bonnes nouvelles offensives sont rares, et lorsque Kolodziecjzak ouvre le score après une entame de match plutôt interéssante les Verts sont repris dans la foulée après une erreur de marquage défensive.
Un ensemble bien trop insuffisant pour espérer embêter des adversaires européens, et le prochain match qui n’est autre que le derby face à Lyon s’annonce très chaud pour le nouveau coach des Verts. Ancien de la maison lyonnaise, Claude Puel ne manquera pas d’envie de prendre une revanche sur un club avec lequel son histoire s’était mal terminée, et Saint-Etienne peut espérer repartir sur un nouveau cycle plus serein. La succession de Jean-Luis Gasset aura été un long échec pour les dirigeants stéphanois, qui ont désormais acté de manière officielle leur erreur. Mieux vaut tard que jamais.
Emmanuel Trumer