Trois matches au programme de ce dimanche en Ligue 1 et aucune surprise puisque le PSG a facilement remporté le Classique de Ligue 1 face à l’OM dans la soirée, tandis que Rennes a stoppé sa mauvaise série en l’emportant à domicile face à Toulouse plus tôt. Amiens de son côté est allé chercher un bon point du match nul sur la pelouse de Saint-Etienne, et les joueurs de Luka Elsner sont toujours aussi séduisants après 11 journées de championnat.
Rennes – Toulouse : 3-2
La pression commençait à se faire sentir du côté rennais, et après une très mauvaise série de 10 matches sans victoire rien de plus logique me direz-vous. A Monaco le week-end dernier (défaite 3-2 à la dernière seconde) ou face à Cluj cette semaine en Coupe d’Europe (défaite 1-0 après deux cartons rouges et un penalty manqué par Niang) on pouvait déjà apercevoir quelques ingrédients qui laissaient à penser que le SRFC n’était pas encore mort, tout du moins n’avait pas encore lâché son coach Julien Stéphan et pouvait encore sortir de cette spirale interminable. Face à Toulouse ce dimanche après-midi, tous les ingrédients contraires des jours derniers ont tourné à l’avantage des Bretons et ce sont finalement les hommes de Julien Stéphan qui l’ont emporté à la dernière seconde après un très bon match de Mbaye Niang et un coaching gagnant de l’entraîneur français.
Tout a commencé très vite la faute à une entame de match catastrophique du côté des joueurs d’Antoine Kombouaré qui ont encaissé deux buts en 6 minutes. Une belle frappe du pied gauche de Niang après un bon décalage de Bourigeaud et un centre parfait de Maoussa, puis dans le même cheminement sur coup-franc ou presque c’est Hunou qui a doublé la mise dans la foulée. Rennes aurait alors dû se diriger vers une victoire tranquille mais puisque rien n’est simple pour les Bretons en ce moment Max-Alain Gradel s’est chargé de ramener son équipe à égalité d’abord en étant à l’origine du premier but de Dossevi avec un décalage dans le couloir gauche, puis en inscrivant un sublime coup-franc direct à 6 minutes de la fin du match. Mendy n’est pas irréprochable sur le coup, même si c’est particulièrement bien frappé de la part de Gradel et il faudra une inspiration géniale de Stéphan pour lancer Gboho qui inscrira le but de la victoire à la 93e. Rennes a chassé le mauvais sort, et fait incroyable revient à 3 points du podium au soir de la 11e journée de Ligue 1. Après une série de 7 rencontres sans victoire en Ligue 1, le championnat de tous les possibles. Les joueurs n’ont absolument pas lâché Julien Stéphan et il va désormais falloir capitaliser sur ce succès important, les bonnes choses entrevues Camavinga notamment une nouvelle fois, Bourigeaud et Niang également, ou Da Silva derrière, n’ont aucune raison de ne pas réapparaitre.
Saint-Etienne – Amiens : 2-2
Un match plaisant à suivre mais une nouvelle déception pour les Verts de Claude Puel après le match nul en milieu de semaine face au modeste Oleksandria. Une nouvelle fois à la maison, les Stéphanois ont cette fois eu les capacités pour se créer des situations offensives et surtout les concrétiser, mais c’est l’arrière garde qui a flanché ce dimanche après-midi face à Amiens. Les hommes de Lukas Elsner repartent avec un très bon point au terme d’un match emballant, et d’une première période que le score n’aura pas reflété, à l’avantage des locaux. C’est Wahbi Khazri qui ouvre le score juste avant la pause après un joli mouvement avec l’inévitable Denis Bouanga, mais très honnêtement les Picards méritaient déjà mieux à ce moment là du match avec des situations intéressantes à jouer mais peu de réussite dans le dernier geste et un but encaissé confus. Ce sont finalement Steven Mendoza et l’entrant Charles Akolo qui se sont chargés de donner l’avantage à Amiens, avant de voir Denis Bouanga, ou plutôt Dibassy contre son camp, inscrire l’égalisation pour les Verts.
Un match nul finalement logique dans le contenu, et s’il fallait une nouvelle preuve que Luka Elsner était parfaitement entré dans ses nouvelles fonctions ce bon résultat devrait clore le débat une bonne fois pour toute. Tout ne sera pas aussi facile sur 38 journées, mais il y a de quoi être optimiste pour le maintien une nouvelle fois du côté d’Amiens, si la route tracée ne connait pas d’embûche particulière.
Paris – Marseille : 4-0
Un massacre, un carnage, tous les adjectifs pourraient être utilisés après cette démonstration du Paris Saint-Germain et au moment du débrief les questions sont nombreuses. Tout d’abord peut-on encore qualifier ce match de Classique de Ligue 1 après cette nouvelle démonstration du PSG et si peu d’adversité dans une rencontre qui devrait justement être tendue de la première à la dernière minute ? Marseille a -t-il bafoué ce match avec une prestation qui aurait au moins dû être agrémentée de la combativité qui s’impose en telle circonstance ? Des questions plus qu’autre chose puisqu’au niveau du jeu il n’y a pas eu de match, avec un PSG très concentré d’entrée et un duo Mauro Icardi – Kylian Mbappé qui ne cesse de trouver des automatismes. C’est l’attaquant argentin qui a plié ce match en 25 minutes après un doublé et suivi par un but de Kylian Mbappé à la demi-heure de jeu. Sakai n’est pas irréprochable, Mandanda est laissé à l’abandon par Kamara, l’absence d’Alvaro Gonzalez a certainement pesé aussi, mais très honnêtement la facilité avec laquelle le PSG a surclassé ce match est assez déconcertante. C’était prévisible et les hommes forts de Paris ont répondu présents, que ce soit Di Maria, Mbappé, ou Icardi, et même sans Gueye ou Meunier ce PSG est intouchable en Ligue 1 lorsqu’il le décide. Tout simplement parce que son effectif bénéficie d’une profondeur abyssale par rapport à ses concurrents nationaux.
La frustration d’André Villas-Boas à la fin du match est compréhensible, et si Thomas Tuchel pense sincèrement avoir fait progresser son équipe avec cette rencontre il se trompe totalement. Je ne sais pas ce qu’il a pu dire en conférence de presse d’après match et cela ne m’intéresse pas vraiment à vrai dire, mais l’enjeu de ce « Classique » est désormais minime. Paris a plié ce match en 45 minutes donc, avant de littéralement laisser l’OM jouer à la baballe. Steve Mandanda l’a remarqué, comme tout le monde, et c’est à se demander si le Président du PSG n’est pas descendu dans les vestiaires à la mi-temps pour demander à ses joueurs de ne pas humilier plus leur adversaire du soir. L’entrée du jeune Aké est tout de même intéressante, avec une occasion en fin de rencontre, mais il y a très peu de bonnes nouvelles à retenir pour cet OM ce dimanche soir et il va falloir mettre toutes les forces dans la lutte pour le podium car aucun écart ne pourra être permis. La matière et la profondeur d’effectif ne le permettent pas. J’entends parfaitement les arguments sur le fait qu’un match se joue à 22 avec 11 hommes de chaque côté, les arguments sur la performance rémoise aussi, mais lorsque les joueurs du PSG abordent un match sérieusement en Ligue 1 aucun adversaire ne peut résister. C’est ainsi que va le championnat de France, mal en point, et il faudra encore attendre avant d’entrevoir la lumière. L’hiver arrive, le PSG pourra y juger ses ambitions européennes et Marseille poursuivre sa quête européenne, dans l’autre monde.
Emmanuel Trumer