Ligue 1 – J12 Trois de chute pour le PSG de Tuchel

C’est désormais une habitude et cela s’est formidablement confirmé ce vendredi soir, le PSG de l’entraineur allemand Thomas Tuchel est une excellente opportunité pour ses adversaires de réaliser l’exploit face à un Paris taillé pour remporter la Ligue des champions mais qui vient de perdre pour la 3e fois de la saison déjà en Ligue 1. Sous les ordres de Tuchel, Paris a également laissé passer les Coupes nationales, et après plus d’un an de mandat les prémices de l’évolution au niveau du jeu sont toujours attendus. Le DFCO, auteur d’un grand match ce vendredi soir se donne de l’air en bas de tableau avec ces trois points.

Alors que le Paris Saint-Germain restait sur une bonne série ponctuée par une probante victoire face à l’OM en 45 minutes de jeu, les joueurs de la capitale sont retombés dans leur travers pour finalement laisser filer un match à leur portée. Kylian Mbappé avait pourtant parfaitement lancé les siens après un face à face remporté contre Alfred Gomis grâce à une belle ouverture de Di Maria, mais la production du PSG s’est alors brusquement arrêtée pour ne plus rien donner de cohérent. Le choix de Tuchel d’aligner un milieu de terrain composé de Paredes, Gueye et Marquinhos face à Dijon pourrait s’apparenter à de l’amateurisme, surtout avec la matière dont il dispose sous la main, et l’entrée de Cavani à vingt minutes de la fin du match ressemble davantage à une humiliation qu’une réelle option. Le jeune entraineur allemand est censé incarner la nouveauté, la modernité, avec la capacité de changer de système pour pouvoir contrarier ses adversaires mais alors pourquoi ne pas tenter un duo Cavani – Icardi en pointe dans un 4-4-2 ? Pourquoi s’obstiner à aligner Marquinhos et Gueye hors ligue des champions ? Des questions sans réponse … que le technicien allemand ne doit même pas se poser, perdu dans une aventure qui le dépasse et qui sert surtout à montrer toutes les limites de ce dernier.

 

Jhonder Cadiz a inscrit son premier but pour Dijon face au PSG ce vendredi soir.

Alors que le PSG pourrait se présenter sous mille visages, tout plus séduisant les uns que les autres, avec au choix un Angel Di Maria au milieu, un Draxler pour organiser le jeu en numéro 10, une attaque renforcée par un duo Cavani – Icardi et un Mbappé sur le côté gauche, non il faut que l’entraineur allemand fasse tous les mauvais choix pour finalement sortir de ces 90 minutes avec un bilan bien terne. Les joueurs de Stéphane Jobard, avec toutes leurs forces en présence à domicile (Baldé, Tavares, Cadiz, Chouiar) n’auront jamais abdiqué après le premier but et vont trouver les ressources pour renverser complètement la situation.

Deux blessures pour le DFCO, mais un courage à toute épreuve

Les locaux ont même vu leurs défenseurs Coulibaly puis Chafik sortir sur blessure au cours du premier acte, mais Mounir Chouiar a parfaitement suivi un ballon repoussé par Keylor Navas pour égaliser à la toute dernière seconde de la première période. Un but qui n’a pas réveillé les joueurs du PSG, et Jhonder Cadiz en a profité pour signer son arrivée avec un premier but juste après le retour des vestiaires, bien facilité par la passivité de la défense parisienne et de Leandro Paredes notamment. Ce n’est pas son rôle sur un terrain, je ne comprends pas bien ce qu’il fait dans cette moitié de terrain, mais au théâtre tout n’est pas à comprendre et l’acteur en chef Thomas Tuchel doit lui-même se demander si son déguisement n’est pas trop grand.

 

Edinson Cavani, le banni de Thomas Tuchel au PSG.

Toujours est-il que Mauro Icardi est parvenu à se créer quelques situations lors de la dernière demi-heure, bien aidé par l’apport d’un Edinson Cavani volontaire, mais cantonné à un rôle de joker. Pas de luxe puisqu’il a bénéficié de vingt minutes seulement ce vendredi soir, et cela pourrait s’ajouter aux très nombreux griefs à l’encontre de l’auteur de ces choix ubuesques. Le meilleur buteur de l’histoire du club de la capitale est désormais traité comme un paria, et cela pourrait représenter à merveille la mentalité du PSG de Thomas Tuchel : insipide et bien trop peu qualifié pour le projet de rêver plus grand.

 Emmanuel Trumer