Liverpool entamait sa saison de Premier League ce samedi avec un déplacement à Fulham, un promu, et comptait bien enchainer avec la victoire acquise lors du Community Shield la semaine dernière. Avec le même onze de départ, Jurgen Klopp n’a pas voulu titulariser Darwin Nunez et ce mauvais choix n’a pas permis à son équipe de gagner.
La réflexion, même si elle n’a pas été exprimée clairement par Jurgen Klopp, ressemble fortement à la suivante : Liverpool s’est imposé sans Darwin Nunez face à City et cette équipe est donc plus forte pour débuter sans l’attaquant Uruguayen. Une erreur très importante puisque c’est lui qui permet aux Reds de gagner face à Manchester City en provoquant un penalty avant de marquer lui-même. Darwin Nunez était à l’origine des deux buts de son équipe, et il a fait exactement la même chose ce samedi face à Fulham. Entré à la 50e minute, c’est lui qui inscrit le premier but de son équipe avant de servir Mohamed Salah face au but pour le deuxième de son équipe.
Le contenu du match a totalement changé avec l’entrée en jeu de Nunez, et Liverpool a alors totalement dominé une équipe de Fulham qui a souffert dans le jeu. Fulham avait ouvert le score en première période, grâce à une belle action et un but de Mitrovic. Auteur de 50 buts la saison passée à l’échelon inférieur, l’attaquant était attendu en Premier League et il n’a pas mis longtemps pour se montrer. Très affuté physiquement, il suit parfaitement l’action de son équipe pour semer Matip d’abord, se projeter dans la surface adverse et s’imposer au duel face à Alexander Arnold. Liverpool a semblé apathique lors du premier acte, incapable de maitriser le ballon.
Si les Reds ne sont pas entrés correctement dans leur match, il faut par ailleurs souligner la très belle performance d’une équipe de Fulham qui n’a jamais accepté l’infériorité collective et individuelle. En allant chercher haut sur le terrain dans le pressing, en positionnant un bloc équipe loin de sa surface de réparation, et en étant capable de construire du jeu avec ballon également, Fulham a démontré que c’était par le jeu que cela passerait.
L’entrée de Darwin Nunez a tout changé
Menés 1-0 à la pause, les Reds n’ont attendu que cinq minutes en deuxième période pour faire entrer Darwin Nunez et faire basculer le match. La maitrise du ballon a été plus intense mais surtout Fulham a dû reculer à cause du positionnement de Nunez sur le terrain. Avec Firmino et ses décrochages incessants Fulham pouvait se permettre d’être positionné haut puisqu’il n’y avait aucun danger dans une zone axiale primordiale plus haut sur le terrain. Nunez a fait reculer le bloc de Fulham et les situations de but se sont multipliés en faveur de l’équipe de Jurgen Klopp.
C’est Darwin Nunez qui a égalisé d’une sublime talonnade pour concrétiser une offrande de Mohamed Salah avant de lui rendre la pareille face au but pour le deuxième but. Une connexion évidente, qui pèse sur les défenses adverses, mais que Jurgen Klopp ne semble pas vouloir optimiser. Deux buts inscrits dans un schéma collectif beaucoup plus intéressant, beaucoup plus dangereux offensivement, et un but encaissé seulement à cause d’un penalty concédé par Van Dijk sur Mitrovic. Un penalty frappé par Mitrovic lui-même et transformé pour un doublé qui récompense un superbe match de l’attaquant de Fulham. Le principal danger s’est avéré explosif et Liverpool n’est pas parvenu à l’emporter malgré une fin de match à sens unique.
Les Reds ont touché la barre transversale en toute fin de rencontre, mais ce 2-2 est une déception globale puisque ce sont déjà deux points de perdu dans la course au titre. Rien de grave évidemment, mais le titre de Champion d’Angleterre s’est joué à un seul point l’année dernière et un match face à un promu ne doit pas être une source de frustration. Ne devrait pas en tout cas puisque c’est bel et bien le cas, et il reste à attendre que Jurgen Klopp daigne intégrer Nunez comme titulaire pour voir une montée en puissance de son équipe. S’il n’en a pas envie il peut encore enfiler un short et un maillot et se positionner sur le terrain.
Emmanuel Trumer