Suite et fin de la 3e journée de Ligue 1 ce mercredi avec deux rencontres au programme. Tout d’abord une opposition entre candidats à l’Europe en fin de saison avec le déplacement de Saint-Etienne à Lille, puis la réception de l’OM par Nice un peu plus tard. Si les Dogues n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires verts, l’OM a dû puiser dans ses ressources pour aller chercher un premier succès cette saison.
Lille – Saint-Etienne : 3-0
Deux équipes dans la même optique avant la rencontre puisque ces deux clubs se devaient de rebondir après une contre-performance lors de la journée précédente. Saint-Etienne avait lâché deux points à domicile face à Brest au terme d’un triste match, quand Lille était battu à Amiens après une expulsion. Au coup d’envoi, les deux entraîneurs proposent une petite surprise puisque Galtier choisit de se passer de Victor Osimhen pour aligner Loïc Rémy à la pointe de son équipe quand Printant décide de se passer une nouvelle fois de Robert Béric. Le choix de l’entraineur lillois peut se comprendre car il choisit un autre attaquant qui n’a pas encore été titulaire cette saison, mais dans le cas de Printant et des Verts je commence sérieusement à me poser des questions. Il y a un manque d’audace dans les choix de joueurs tout comme dans l’application des systèmes sur le terrain, Khazri est isolé devant et l’entraîneur stéphanois semble parfaitement incapable de changer quoi que ce soit. Je ne voudrais pas être désagréable mais cette équipe dégage comme une impression d’impuissance assez terrible, et dans tous les secteurs de jeu. Offensivement cela manque de présence, quand derrière la défense a craqué après l’entrée d’Osimhen.
Entré en jeu au bout d’un quart d’heure seulement pour remplacer un Loic Remy blessé, Il n’aura pas fallu longtemps à l’attaquant pour concrétiser l’un de ses premiers ballons dans la surface de réparation après un bon service du latéral gauche Bradaric (1-0, 37e). Jamais au cours de ce match les Verts n’auront semblé en mesure d’inverser la tendance et la deuxième mi-temps aura logiquement était à sens unique. Jonathan Bamba, ancien joueur stéphanois, se charge de provoquer le deuxième but avec un penalty très généreux et transformé par lui-même. C’est ensuite de nouveau Victor Osimhen qui se met en évidence avec un doublé après une frappe en dehors de la surface de réparation et du pied droit cette fois. Un attaquant arrivé cet été pour remplacer Leo et qui impressionne déjà par ses qualités athlétiques mais aussi son sens du but (4 buts en 3 matches, meilleur buteur de Ligue 1 après 3 journées). Un score lourd mais logique et qui reflète la physionomie d’une rencontre au cours de laquelle Saint-Etienne n’aura jamais existé. Et dans ce cas, les décisions arbitrales litigieuses ont peu de poids.
Nice – Marseille : 1-2
Sans la moindre victoire au compteur avant ce déplacement à Nice, sans même le moindre but inscrit par cette équipe phocéenne, le match de fermeture de cette 3ejournée de Ligue 1 pouvait déjà ressembler à un premier tournant pour André Villas Boas et ses joueurs. Un virage que les Olympiens ont plutôt bien négocié dans l’ensemble malgré une entame de match délicate. Sur le papier peu de changement puisque le technicien portugais s’est appuyé sur le même schéma que lors des sorties précédentes, avec un Payet tristement isolé dans son couloir gauche, et Sarr comme pendant à droite en attendant le retour de Thauvin. C’est au milieu ou l’absence de Luiz Gustavo pouvait paraitre plus surprenante mais après un début de saison plutôt raté et un avenir en suspens il n’est pas illogique de voir le brésilien sur le banc. L’OM a en tout cas manqué de son impact en début de match, face à une équipe niçoise vainqueur de ses deux premiers matches et totalement décomplexée malgré l’absence des recrues, pas encore qualifiées pour ce match. La première demi-heure du match est à l’avantage des Aiglons mais les quelques offensives de Lusamba et Ganago butent sur un bon Mandanda encore une fois.
La lumière est venue à la demi-heure de jeu pour l’OM et après un penalty raté en ouverture Dario Benedetto s’est rattrapé de la plus belle des manières. Une reprise acrobatique à l’entrée de la surface de réparation sur le côté droit (1-0, 31e) et l’adaptation de l’attaquant argentin prend un tournant beaucoup plus séduisant, d’autant plus que cette jolie réalisation galvanise une équipe qui jouait avec le frein à main jusque-là, frustrante même par moment. Les joueurs de Villas Boas ont évolué un cran plus haut sur le terrain et ont imposé leur rythme jusqu’à un nouveau tournant du match lorsque l’arbitre Monsieur Turpin siffle une faute très légère pour ne pas dire imaginaire d’Amavi sur Ganago. Cyrprien transforme le penalty et Marseille aurait alors pu s’effondrer comme cela a déjà été le cas mais l’hésitation n’aura duré que cinq minutes. Le temps pour l’entrant Germain de glisser son pied devant Pelmard et d’obtenir intelligemment un penalty à son tour, transformé par Dimitri Payet (1-2, 72e). L’OM ne sera plus rejoint et peut célébrer une première victoire avec quelques motifs de satisfactions. Tout est loin d’être parfait, et il faudra trouver des solutions pour que la création du jeu dans l’axe du terrain avec le ballon soit plus efficace mais Marseille peut respirer. La réception d’un triste Saint-Etienne lors de la prochaine journée doit être l’occasion de confirmer les quelques progrès.
Emmanuel Trumer