Fin de la 4ejournée de Ligue 1 ce dimanche avec quatre rencontres programmées. Si Marseille a confirmé son regain de forme en fin de soirée en s’imposant face à Saint-Etienne (1-0), les autres favoris ont souffert. Monaco n’a toujours pas connu la victoire malgré des progrès perceptibles et des décisions arbitrales toujours aussi loufoques, Rennes de son côté a connu sa première défaite, et Lille ne parvient pas à trouver son rythme à l’extérieur.
Reims – Lille : 2-0
Le match piège par excellence pour le LOSC et malgré tous les signaux possibles face à une équipe de David Guion désormais reconnue, l’équipe de Christophe Galtier est tombée dans le panneau avec une incapacité chronique à se montrer dangereux offensivement tout en pliant sur les rares situations concédées. Il faut dire que le LOSC a évolué la plus grande majorité de la seconde période en infériorité numérique après l’expulsion pour deux cartons jaunes de Yazici mais avant cela déjà les manques de cette équipe lilloise étaient criants. En face, Reims attendait parfaitement de dérouler son plan avec un bloc organisé plutôt bas et qui a laissé très peu d’espace à Victor Osimhen. Abdelhamid est toujours aussi solide et Disasi est une réelle découverte du début de saison en charnière centrale, avec un résultat au moins aussi probant que la 5emeilleure défense de France la saison dernière.
Offensivement, l’équipe de David Guion manque encore peut-être d’un véritable attaquant de surface, capable de terminer les actions, mais l’apport de Boulaye Dia est indéniable et il est d’ailleurs à l’origine de l’expulsion de Yazici (52e) avec son explosivité balle au pied. Pour venir à bout du LOSC, il aura d’abord fallu un penalty concédé par José Fonté sur un bon Moussa Doumbia encore cet après-midi pour ouvrir le score (1-0,73e). En profitant alors des espaces et en étant toujours aussi solide défensivement, Reims s’est même permis de doubler la mise grâce à un centre de Rémi Oudin que Nkada ne semble pas toucher et dont la trajectoire trompe Mike Maignan, le portier lillois (2-0, 91e). Pour couronner le tout et l’après-midi ratée des Dogues à Reims, Jonathan Bamba manque l’occasion d’inscrire un penalty à la dernière minute et Lille va désormais devoir trouver des solutions à l’extérieur pour véritablement pouvoir lancer sa saison.
Rennes – Nice : 1-2
Seule équipe encore invaincue à l’aube de cette 4ejournée de Ligue 1, le Stade Rennais est désormais tombé la faute à une belle équipe et un entraîneur Patrick Vieira très inspiré ce dimanche après-midi. La première période aura pourtant très largement tourné à l’avantage des locaux et l’équipe de Julien Stéphan doit regretter de ne pas avoir su se mettre à l’abri plus tôt dans ce match. C’est Jérémy Morel qui a permis à son équipe d’ouvrir le score après un corner et une tête suivie d’un cafouillage dans la surface de Walter Benitez (1-0, 25e). Un but qui est logiquement venu récompenser une équipe toujours audacieuse et que je pensais alors se diriger tranquillement vers son quatrième succès en autant de rencontres.
Mais au retour des vestiaires la physionomie du match a totalement évolué et Youcef Atal est alors entré en scène pour libérer son équipe offensivement. Placé sur le front gauche de l’attaque niçoise pour lui permettre de rentrer sur son pied droit, Atal a parfaitement appliqué le schéma pour se procurer un penalty et permettre à Cyprien de recoller au score (1-1, 63e). Puis c’est Racine Coly qui a repris un corner au second poteau dans les dernières secondes pour offrir les trois points à son club grâce une belle victoire pour l’arrivée des nouveaux investisseurs et en attendant l’apport des nouvelles recrues. Avec une équipe aux moyens pour le moment limités, Patrick Vieira réussit à garder une équipe solide et efficace et les nouvelles arrivées devraient permettre au technicien d’être désormais légèrement plus ambitieux dans ses choix. Un avenir séduisant pour les Aiglons en tout cas. Pour Rennes il va désormais falloir gérer un premier revers mais les objectifs bretons ne se situent de toute façon pas à ces hauteurs. Une qualification européenne et les 6 premières places est un objectif déjà plus réaliste.
Strasbourg – Monaco : 2-2
Le match de la peur entre deux équipes sans victoire en Ligue 1 et dont l’opposition n’arrange personne. L’équipe de Thierry Laurey devait se remettre de l’élimination en Coupe d’Europe dans la semaine et surtout tenter d’obtenir une première victoire cette saison après trois déceptions de taille en Ligue 1. Pour l’ASM et Jardim les objectifs étaient multiples puisqu’il fallait également tenter de ramener une première victoire, mais également de maitriser le contexte d’un match dans son ensemble, tout du moins les cartons rouges à défaut de décisions arbitrales incompréhensibles. Encore ce dimanche après-midi, Monaco aurait dû bénéficier d’un penalty flagrant après avoir ouvert le score grâce à Islam Slimani et une jolie prise de balle devant Sels et Lala (1-0, 11e). L’entame de match est totalement à l’avantage de l’équipe de Leonardo Jardim et la main non sifflée de Mitrovic restera comme l’un des tournant de cette rencontre.
Dans la foulée c’est un penalty pour Strasbourg qui est sifflé grâce au VAR (qui fonctionne pour les adversaires monégasques) et un jour il faudra réellement que les instances expliquent dans quelles conditions l’arbitre se déplace voir les images puisque dans le cas de Mitrovic cela semble assez flagrant. Toujours est-il que Lala transforme le penalty pour son équipe (1-1, 39e) et malgré ce contexte encore une fois défavorable le club du Rocher va trouver les ressources pour reprendre l’avantage immédiatement. Slimani, toujours lui, profite d’une grosse erreur de Mitrovic pour inscrire son 3ebut en 2 matches et se place comme une très belle recrue pour son club cet été. Volontaire dans les duels, généreux dans les efforts, décisif, Islam Slimani aurait même pu inscrire un triplé si son enchainement n’avait pas heurté la barre puis Sels en fin de rencontre. Monaco va finalement craquer en fin de match et concéder l’égalisation à Thomasson (2-2, 84e) sans chasser les doutes du début de saison. Les progrès sont perceptibles, tout comme l’apport du Chilien Maripan en défense centrale, mais le besoin de victoire est désormais urgent pour un effectif qui vise une qualification européenne en fin de saison.
Marseille – Saint-Etienne : 1-0
Le choc de cette 4ejournée et très honnêtement il n’a pas accouché d’une immense rencontre. Avec une équipe sans changement par rapport à celle alignée lors de la victoire à Nice en milieu de semaine, André Villas-Boas a misé sur la continuité pour enchainer une deuxième victoire consécutive et donner un tournant plus réjouissant au début de saison de son club. Dans le contenu, l’intégration de Kévin Strootman en tant que sentinelle en lieu et place d’un Gustavo plus que jamais sur le départ est une franche réussite, et l’apport de Benedetto est désormais indéniable devant. Ajoutez à cela un bon Morgan Sanson au milieu de terrain et une charnière courageuse et appliquée en défense centrale et vous obtenez une victoire sérieuse sans être brillante. L’attaquant argentin désiré par AVB aura permis à ses partenaires de ne pas douter longtemps en début de rencontre après un joli mouvement entre Sarr et Sanson conclu par Benedetto dans la surface (1-0, 33e). Auteur de son deuxième but après celui face à Nice, on sent clairement la montée en puissance du buteur et le retour de Thauvin dans le secteur offensif laisse augurer de bonnes choses pour l’OM.
Le seul bémol pourrait se situer au milieu de terrain, avec une équipe en difficulté en phase de possession du ballon pour déstabiliser un bloc regroupé et bien organisé. Un petit manque de créativité que pourrait régler en partie Valentin Rongier dont le profil se rapproche du meneur de jeu, mais que Payet semble lui aussi déterminé à régler. L’international français monte en puissance et sans être encore décisif ou sans réussir tous ses gestes, on sent une application et une volonté de s’appliquer tous comme pour les autres joueurs olympiens. Le bilan aurait pu être différent face à une équipe plus dangereuse offensivement que ne l’a été Saint-Etienne, mais la relation Khazri-Beric a parfaitement été coupé dans l’axe et les côtés marseillais n’ont jamais pris l’eau. Finalement c’est donc une victoire sur la plus petite des marges mais qui ne manquera pas de rassurer un État-Major phocéen désormais tourné vers les dernières heures du mercato.
Emmanuel Trumer