A 24 ans et après une saison pleine en Ligue 1 avec le LOSC, Nicolas Pépé va connaitre un nouveau championnat et un nouveau club avec Arsenal. Sous les ordres du technicien espagnol Unai Emery, le choix semble cohérent malgré l’absence de Ligue des champions. Pourtant Arsenal n’était pas la priorité de Nicolas Pépé, qui a longtemps espéré une offre du PSG à son club du LOSC. Finalement, c’est Arsenal qui emporte la mise.
Il ne sort pas d’une immense CAN avec sa sélection de la Cote D’ivoire, c’est le moins que l’on puisse dire, au point de sortir de l’équipe titulaire lors du Quart de finale, mais Nicolas Pépé n’a pas perdu sa côte pour autant lors de ce mercato estival. Il faut dire que le profil de l’ailier droit attire et ses statistiques en Ligue 1 lors de l’exercice précèdent (22 buts, 11 passes décisives) ont de quoi séduire.
Avec Marcelo Bielsa, qu’il a côtoyé un petit moment à Lille, Nicolas Pépé a même évolué en tant qu’attaquant de pointe, dans l’axe. L’entraîneur argentin avait déjà flairé ses qualités techniques et de finisseur, tout en cherchant à compenser le manque de replis défensifs lorsqu’il évolue dans son couloir droit. Mais c’est bien en partant de son côté que Nicolas Pépé est le plus dangereux, capable d’éliminer balle au pied ses adversaires avec une facilité déconcertante, tout en gardant la lucidité dans le dernier geste. Il y a un peu plus d’un an, Nicolas Pépé avait déjà évité à son club du LOSC une descente en Ligue 2, et la deuxième place acquise la saison dernière porte le sceau de l’attaquant ivoirien. On aurait alors été en droit d’espérer une saison de plus avec Nicolas Pépé sous les couleurs du LOSC, disputant la Ligue des champions avec le club nordiste, mais les offres et la politique de son club ont été plus fortes.
Il était convenu entre le LOSC et Nicolas Pépé de le libérer en cas d’offre avoisinant les 80 millions d’euros, montant désormais atteint par Arsenal après une bataille qui aura tout de même duré un petit moment. En réalité, le souhait premier du joueur était de rejoindre le Paris Saint-Germain, dans l’éventualité d’un transfert de Neymar ou même sans. Pour le PSG, la situation était différente avec un Thomas Tuchel très intéressé, et un Leonardo qui l’était moins. Jusqu’au bout du dossier Nicolas Pépé, une offre du PSG à hauteur de celle d’Arsenal aurait emporté la mise, elle n’est jamais arrivée. Plusieurs raisons à cela, tout d’abord un club francilien réticent à investir une telle somme sur Nicolas Pépé quant à l’inverse Arsenal est dans une situation de besoin. Unai Emery ne dispose d’aucune solution viable dans le couloir droit de son attaque, et nul doute que l’arrivée de Nicolas Pépé sera une réelle bouffée d’oxygène pour les Gunners.
Arsenal, le bon compromis
Il existait d’autres solutions pour Nicolas Pépé, comme Manchester United qui s’est aligné sur l’offre, ou Naples qui s’en est très sérieusement rapproché, mais la volonté du joueur était alors de se diriger vers Londres. Le choix est parfaitement compréhensible puisqu’il va permettre à Pépé une exposition plus forte grâce à la Premier League, et ce même sans Ligue des champions à disputer cette saison, tout en ayant comme objectif de replacer Arsenal dans le big Four. En somme le bon compromis pour les Gunners comme pour Pépé, qui vont désormais pouvoir quelque peu rassurer leurs supporters avec des ambitions jusque-là en berne au rayon du mercato. Certes, Dani Ceballos est arrivé en prêt du Real Madrid, et William Saliba acheté pour l’année prochaine, mais Nicolas Pépé apporte une touche concrète qui va faire beaucoup de bien du côté de l’Emirates.
Sa future association avec Aubameyang et Lacazette sur le front de l’attaque est alléchante, et offre beaucoup plus d’opportunités au technicien espagnol qui va pouvoir varier ses systèmes plus aisément. Ozil derrière deux attaquants, ou alors avec deux ailiers en soutien d’une pointe. Reste alors à Nicolas Pépé de prouver que son prix n’est pas dû à une nécessité urgente, mais à un pari sportif payant. Et le LOSC dans tout cette histoire, va devoir reconstruire sans Pépé, ni Leao à priori. Mais avec Luis Campos, dans un autre registre.
Emmanuel Trumer