L’Olympique lyonnais recevait Troyes au Groupama Stadium pour confirmer la victoire de la première journée face à Ajaccio et remettre en route une machine mis à l’arrêt le week-end dernier sans match disputé. La pelouse lorientaise ne pouvait accueillir de rencontre, et Lyon disputait donc son deuxième match de la saison.
La victoire acquise face à Ajaccio demandait confirmation car malgré les trois points engrangés contre le club corse, le contenu laissait encore à désirer. Le match de ce vendredi soir face à Troyes, un autre candidat au maintien, laisse un gout beaucoup plus positif pour les lyonnais, avec un ensemble bien mieux maitrisé. Seule la première période aura laissé quelques frustrations surgir, mais l’OL n’a pas fait de détail en deuxième période avec un score net et précis. Les recrues ont encore marqué, Paqueta a encore été éblouissant, tout comme Malo Gusto ou Tête, et Lyon peut s’appuyer sur des certitudes.
Le mercato réalisé par l’OL laissait déjà présager une ambition retrouvée, mais encore fallait-il pouvoir l’appliquer sur le terrain avec un calendrier extrêmement favorable pour les Lyonnais. Des candidats au maintien se succèdent sur la pelouse du Groupama Stadium, et l’équipe de Peter Bosz peut appuyer sur un plan de jeu qui ne bouge plus et qui permet d’être supérieur à ces équipes. Avec la volonté de créer le jeu, avec la possession du ballon dans la moitié de terrain adverse, avec des situations de but crées dans la surface de réparation, l’OL montre que le podium est un objectif très crédible en fin de saison.
C’est encore une fois Alexandre Lacazette qui a permis de prendre l’avantage très tôt dans le match face à Troyes ce vendredi soir, après une passe décisive du défenseur central troyen Adil Rami. Complètement perdu, Rami ne s’est pas satisfait de ne jamais défendre, il a même fait marquer les attaquants adverses avec cette passe qu’un numéro 10 n’aurait pas renié. Lyon a alors affiché quelques défauts, et notamment celui de ne pas appuyer sur l’accélérateur dans le jeu alors que le premier but était inscrit.
Lyon doit mettre plus d’intensité sur 90 minutes
Installé dans un faux rythme, l’OL s’est contenté à tort de ce petit but d’avance pour faire tourner le ballon de manière latéral et Troyes a pu égaliser grâce à un penalty. La seule situation de but de l’ESTAC, transformée par Tardieu et qui a permis à son équipe de rejoindre les vestiaires avec un score favorable. Le contenu était déjà totalement à l’avantage de l’OL en première période, mais une domination dans le jeu ne suffit pas à tuer un match tant que le score n’est pas clairement plié.
Bien conscient de leurs lacunes en première période, les Lyonnais sont revenus des vestiaires avec des intentions bien plus agressives et ont marqué deux buts en six minutes. D’abord grâce à une autre recrue, le latéral argentin Nico Taglafico qui s’est parfaitement projeté dans la surface de réparation adverse pour reprendre un ballon qui trainait, puis grâce à Tête qui a profité d’une frappe repoussée de Lucas Paqueta. Lyon n’a plus jamais arrêté de jouer, malgré le score acquis et la maitrise du jeu, et Tête s’est offert un doublé pour conclure une deuxième période bien plus aboutie.
Lyon montre que la matière présente est très intéressante, mais que ce sont les intentions qui vont permettre à ce groupe de réaliser de grandes choses ou non. La qualité intrinsèque seule ne suffit pas, même face à des adversaires qui n’arrivent pas à jouer au football. Lyon va continuer son calendrier très favorable avec des matches face à Reims, Auxerre, Angers, Lorient, et cette équipe fera le bilan des ambitions à l’issue de cet enchainement. En cas de sans faute, ce sera peut-être l’OL, le PSG, et le reste. Lyon a définitivement abandonné sa défense à cinq éléments, et trouve des repères très intéressants dans le jeu.
Emmanuel Trumer