Pas le temps de souffler que voilà déjà une nouvelle trêve internationale à l’horizon et deux matches cruciaux pour l’Équipe de France avec un déplacement en Islande puis la réception de la Turquie, co-leader du groupe avec les Bleus. Si l’Équipe de France a bien réagi après la claque turque l’été dernier, il va falloir encore batailler pour voir l’Euro 2020.
Un rassemblement des Bleus ne devrait jamais être une chose quelconque et pourtant c’est comme si l’indifférence gagnait chaque supporter désormais avant de retrouver les Tricolores. L’effervescence des championnats laisse place à un rythme plus particulier certes, mais qui doit tout de même mener à l’Euro 2020 l’été prochain et les Bleus à réaliser un doublé magique Coupe du Monde – Euro. Un exploit que Didier Deschamps connait bien en tant que joueur pour l’avoir réalisé en 1998 et 2000 et c’est d’ailleurs peut-être sur ces bases qu’évolue le sélectionneur pour faire ses choix. Son management pourrait se résumer grossièrement de la manière suivante : la porte de l’Équipe de France n’est pas fermée aux nouveaux, mais le noyau est déjà logiquement costaud. Peu de changements dans cette dernière liste avant celle qui sera amené à se préparer pour l’Euro, et si Hugo Lloris a dû déclarer forfait sur blessure tout comme Leo Dubois (remplacés par Mike Maignan et Djibril Sidibé) le reste du groupe aura une belle carte à jouer en fin de parcours. C’est le cas pour Jonathan Ikoné notamment, mais également pour des joueurs qui n’ont pas disputé le dernier Mondial comme Moussa Sissoko ou Kurt Zouma et qui sont désormais dans le groupe Bleu à nouveau.
Dans son entièreté, le groupe de Didier Deschamps est tout de même composé des éléments importants de 2018 en Russie, avec un Olivier Giroud toujours critiqué et en manque de temps de jeu mais toujours présent, et même les présences qui font jaser de Kylian Mbappé et Lucas Hernandez. Deschamps a clairement indiqué que les joueurs eux-mêmes tenaient à être présents malgré leurs pépins physiques, preuve de leur attachement aux Bleus d’une part, et surtout de l’importance des deux rencontres à venir pour l’Équipe de France.
Bien négocier le déplacement en Islande avant la finale du groupe
Deux matches que les Bleus vont devoir gagner pour s’assurer la première place de leur poule et ainsi attendre sereinement les matches de préparation et l’été prochain pour entrer dans leur compétition. C’est très honnêtement le scénario le plus envisageable, avec des Bleus qui ont bien réagi après la claque reçue en Turquie l’été dernier lors du match aller (2-0) et qui vont devoir le démontrer face à deux adversaires de meilleure qualité. L’Islande n’est pas dans une forme olympique mais peut faire déjouer n’importe quelle équipe avec un schéma de jeu défensif et assez contraignant pour l’adversaire, tandis que la Turquie possède elle sur le papier les arguments pour faire déjouer et chuter les Bleus à nouveau.
Autant dire qu’avec les ingrédients affichés il y a de cela quelques semaines maintenant en Turquie la troupe de Deschamps pourrait se retrouver en difficulté. C’’est tout le risque d’une double confrontation qui ne doit faire oublier aucun des deux matches aux Bleus. Même avec des cadres comme Mbappé ou Hernandez préservés vendredi face à l’Islande, les Tricolores ont largement les moyens de faire la différence sans eux, avant peut-être de les lancer pour le bouillant match retour à domicile face à la Turquie. Il faut dire que Kylian Mbappé notamment a une dette envers les Français après le match aller.
Emmanuel Trumer