Arrivé il y a quelques semaines maintenant dans la cité phocéenne pour tenter de redresser un projet à l’agonie, André Villas-Boas commence à montrer des premiers signes d’agacement en coulisses. Il faut dire que le mercato de l’OM est au point mort si l’on excepte le très long dossier Dario Benedetto qui a pris fin ce lundi. Pourtant, l’effectif olympien a besoin de renforts et le match amical face à Naples l’a démontré dans les grandes largeurs une nouvelle fois.
Dans un stade Vélodrome déjà bien garni pour la réception de Naples, en clôture de la préparation estivale de l’OM, les joueurs du technicien portugais ont affiché un visage plutôt séduisant sur la grande majorité de la rencontre. Pourtant privé de plusieurs cadres comme Florian Thauvin, Luiz Gustavo, et donc Dario Benedetto. André Villas-Boas a bien insisté sur ce point après la rencontre en conférence de presse, il attend son attaquant après la visite médicale effectuée avec succès ce lundi, puis espère pouvoir l’aligner dès la deuxième journée de Ligue 1 face à Nantes.
Une manière de l’inclure immédiatement dans ses plans. Comme si également, AVB sentait le vent tourner après un début de mercato plutôt calme. Les bruits autour d’un départ de Florian Thauvin s’intensifient, et si l’entraîneur portugais pouvait s’y attendre il ne semble pas le plus optimiste du monde concernant l’effectif actuel de l’OM. Le nom du club qui se rapproche de Florian Thauvin est encore inconnu, mais le montant de 45 millions pourrait rapidement arriver sur la table du Président Jacques-Henri Eyraud, et la question se pose très sérieusement en haut lieu.
Reviennent alors en mémoire les déclarations d’un Président qui estimait qu’à 80 millions d’euros il ne vendrait pas Thauvin l’année dernière, et même la moitié servira très certainement à l’acquisition d’un remplaçant pour l’ailier international tricolore, mais l’impact de ce dernier sera très délicat à combler et AVB le sait. l’entraineur espérait également un renfort dans le couloir gauche, un profil défensif pour concurrencer Amavi et un profil offensif pour offrir une alternative à Radonjic, alors Andoni Zubizarreta s’est mis sur la piste Ryan Sessegnon comme l’a révélé la Provence. Avantage, cet espoir anglais peut occuper les deux postes mais le problème c’est que le technicien portugais risque de ne jamais le voir. Tottenham lorgne cette piste également, et l’ancien finaliste de la Ligue des champions ne joue pas dans la même catégorie niveau finances.
Le temps long, très long
Tout parait très long au technicien portugais depuis quelques jours, avec un secteur défensif qui doit trouver un nouveau défenseur central depuis la mise à l’écart d’Adil Rami. Le Champion du monde va réintégrer l’effectif mais pour des raisons d’obligations contractuelles alors que sa situation n’est toujours pas réglée.
Beaucoup d’interrogations pour le technicien, qui est tout de même parvenu à mettre en place quelques principes de jeu avec son effectif actuel. Face à Naples, ses joueurs ont mis en place un pressing intéressant en première période sans le ballon, et la volonté de vouloir construire avec le ballon en passes courtes est plutôt séduisante, elle manque cependant sérieusement d’armes offensives. Il y a un autre dossier qui a irrité le technicien portugais. Franck Ribéry a publiquement déclaré qu’il ne se voyait que dans un club en Ligue 1, sans penser au côté financier d’abord, et celui-ci se trouve être l’OM. AVB a contacté l’ancien joueur du Bayern Munich et a semblé enclin à son arrivée sur la Cannebière. Refus de la direction, qui avait également refusé Yacine Brahimi quand le nom avait été soufflé.
Le match d’ouverture en Ligue 1 approche, samedi prochain face à Reims au stade Vélodrome, et si AVB sait qu’il devra faire avec son effectif actuel au moins pour ce match, il envisage difficilement une saison entière sans nouvelle recrue. Marseille va alors se mettre en quête d’un joueur dans le couloir gauche, qui ne sera a priori pas Sessegnon, et avec ce nouveau profil et l’arrivée de Benedetto, Marseille pourra aborder la saison plus sereinement. Le temps presse.
Emmanuel Trumer